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(RE)DÉCOUVRIR L'HISTOIRE


Genève, chef-lieu du Département du Léman durant une « période française » de plus d’une quinzaine d’années, proclame son indépendance le 31 décembre 1813, date de la Restauration de la République de Genève.
Le 1er juin 1814, accueillies avec enthousiasme par la population, les troupes confédérées débarquent par voie lacustre au Port Noir, marquant ainsi symboliquement l’attachement de Genève à la Confédération.
Le 12 septembre 1814, la Diète fédérale vote l’entrée de Genève, de Neuchâtel et du Valais dans la Confédération.
Cet événement est suivi de la signature du traité définitif de l’admission de Genève en qualité de 22ème canton suisse dans la Confédération le 19 mai 1815 après acceptation par tous les cantons membres.

Avec la Révolution genevoise (1792-1798) et le temps de l’Annexion à la France (1798-1814) – aussi appelé « période française » - la charnière entre le 18ème et le 19ème siècle représente pour Genève un passage mouvementé de son histoire.

Le 15 avril 1798, le traité de Réunion intègre Genève au territoire de la République française. Fin août, après avoir renoncé à sa souveraineté et à ses alliances, Genève est choisie comme préfecture et chef-lieu du département du Léman. Genève devient alors une ville française parmi d’autres et ses habitant-e-s font l’expérience du centralisme napoléonien.

Cependant, la défaite de l’armée napoléonienne lui rend son indépendance. Le 30 décembre 1813, la garnison française quitte la ville et le général autrichien Ferdinand von Bubna und Littitz y fait son entrée.

Le lendemain, après le retrait définitif du préfet, un gouvernement conservateur dirigé par l’ancien syndic Ami Lullin proclame la Restauration de la république de Genève en date du 31 décembre 1813.

Quel allait être l’avenir de Genève en tant qu’Etat ?

En ce début du 19ème siècle, l’indépendance dans l’isolement avait vécu : c’était désormais un idéal dépassé. L’époque des villes-Etats est révolue.

Pour Genève, plusieurs scenarii se profilent, dont la piste suisse.
Elle conciliait le maintien d’une part importante de souveraineté avec la nécessité de s’agréger à un organisme plus fort pour se défendre et survivre. La mémoire des liens anciens entre Genève et les Suisses ajoutait un élément affectif à ce projet.
L’objectif fondamental du gouvernement fut donc de transformer Genève en canton suisse.
Tous les Confédérés n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’accueillir Genève parmi eux. Plus que la défiance catholique manifestée à l’égard de la Rome protestante, les troubles du 18ème siècle inquiétaient ; ils dénotaient une turbulence dangereuse. En outre, Genève ne touchait pas à la Suisse et ses terres étaient enclavées au milieu de possessions étrangères.
C’est pourquoi Genève se trouva confrontée à deux conditions à remplir pour être admise dans la Confédération : elle avait besoin d’une dot suffisante et de papiers en règle. La dot représentait un agrandissement qui permît le désenclavement et la contiguïté de son territoire avec la Suisse. Les papiers, quant à eux, correspondaient à une constitution conservatrice, rassurante pour les cantons.

Le soin de réunir la dot fut confié à Charles Pictet de Rochemont, qui s’acquitta de sa tâche aux Congrès de Paris et de Vienne. Un temps, il sembla qu’une extension considérable fut promise à Genève. Toutefois, d’une part, la France et la Sardaigne tenaient à céder le moins de territoire possible, d’autre part, une partie du gouvernement genevois et l’opinion publique ne voyaient pas d’un bon oeil un accroissement trop large en terres catholiques, qui aurait changé le caractère religieux de Genève. Les gains définitifs furent modestes mais suffisants pour obtenir l’essentiel, le désenclavement et la contiguïté avec la Suisse. Sur la rive droite, sept communes du Pays de Gex (soit trois mille cinq cents habitant-e-s) et sur la rive gauche, vingt-quatre communes savoyardes (avec douze mille sept cents habitant-e-s) vinrent compléter le territoire genevois en 1815 et en 1816.

La constitution devait être élaborée rapidement et satisfaire les Suisses. Le document ne fut pas l’œuvre d’une assemblée constituante, pas même d’un conseil un peu étoffé : elle fut le fruit du travail hâtif d’une commission de sept membres où Joseph Des Arts eut l’influence la plus grande.

Le Conseil général était supprimé et remplacé par un Conseil représentatif choisi selon un système censitaire : la qualité d’électeur n’était accordée qu’aux citoyens payant un certain impôt. Un Conseil d’Etat de vingt-huit membres inamovibles s’arrogeait tout le pouvoir et maintenait la suprématie. Le gouvernement provisoire présenta l’adoption du texte comme la condition du rattachement de Genève à la Suisse. Sous cette pression, la constitution fut votée par le peuple en août 1814.

Le 12 septembre 1814, treize cantons sur dix-neuf se prononçaient pour l’admission de Genève dans la Confédération et enfin, après l’adhésion de tous les cantons, le traité définitif fut signé le 19 mai 1815.